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" J'apporte mon soutien à l'UCV qui incarne à Viroflay l'esprit du centrisme capable de concilier le désirable avec le possible. Un espoir pour celles et ceux qui - attachés aux valeurs républicaines - sont lassés du mouvement qui porte le pendule tantôt à droite, tantôt à gauche, sans résultats. L'UCV n'est pas une ligne neutre, son action est guidée par ce qui marche. C'est ce dont notre époque à besoin "
 
François POMPIDOU
Vice Président

Fédération Alliance Centriste
de Paris
 

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Bientôt le tramway ...

 

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 09:18

On a coutume de dire que la politique est un perpétuel combat où s’affrontent des forces antagonistes visant à défendre, ou à promouvoir, des intérêts ou des valeurs inconciliables.

 

Dans une telle vision binaire, les partisans du juste milieu, ceux de l’équilibre consensuel entre des positions extrêmes, d’un centrisme que certains qualifieront de « mou », sont-ils obligatoirement de « doux utopistes », des « girouettes » ou encore des « opportunistes » prêts à profiter de toutes les occasions ?

 

Bien au contraire. Ce sont les seuls qui, à partir d’une certaine synthèse, peuvent imaginer pour la vie des hommes et de la Cité des solutions forgées sur le bon sens, et s’élevant au dessus des luttes !

 

Un tel centrisme doit «  se garder à droite » autant que « se garder à gauche ». Et la politique apparaîtrait alors comme l’art de rendre possible ce qui est souhaitable, pour conduire vers un meilleur futur.

 

Ce futur ne peux exister que s’il s’appuie sur des valeurs suffisamment fortes pour résister aux coups de bélier des idéologues de tous bords qui souvent conduisent la société à la ruine et au chaos sans même s’interroger, ne serait-ce qu’un instant, sur le bien fondé de leurs absolues certitudes.

 

Par nature, le centre ne peut être réduit à un parti, c’est un lieu de rassemblement. Et la division simpliste en deux camps irréductibles doit être dépassée par l’avènement d’un troisième, multiple et rassembleur, et qui porte les aspirations contradictoires des uns et des autres, pour permettre de choisir, entre tant d’inconciliables, les solutions les plus adaptées aux problèmes de notre temps.

 

Un tel centrisme est nécessairement combattant, pour faire face à une certaine droite des conservatismes forcenés et réactionnaires qui peuvent conduire à la ruine collective, dans un univers d’individualisme inconscient et mortifère qui ignore les problèmes de la planète.

 

Et pour faire face à certaine gauche, qui confond égalité et égalitarisme. Cette gauche des élans généreux mais souvent aveugles. Parfois incapable de comprendre que la dignité de chacun se construit aussi sur le socle de ses propres capacités et de ses mérites.

 

Le centrisme de combat est un appel à l’intelligence de la Nation. Il ne peut exister que s’il repose sur des valeurs fortes, pour réunir celles et ceux, d’où qu’ils viennent, qui aspirent à une société suffisamment libérale pour que l’économie fonctionne et suffisamment sociale pour que persiste le désir de vivre ensemble.

 

Peu importe alors si une fraction centriste autrefois indépendante est aujourd’hui fondue dans le parti majoritaire. Elle peut retrouver une autonomie et des marges de manœuvre, localement, là où les accords électoraux d’appareil n’ont pas de poids.

 

Peu importe si tel ou tel autre nouveau mouvement centriste à peine né, se retrouve attiré dans le champ de gravitation d’une grosse planète politique de gauche ou de droite.

 

Il faut dépasser ces questions subalternes et voir plus large, plus grand et surtout RASSEMBLER les centres. Car la situation sociale et économique de notre pays est dans l’urgence impérieuse et nous appelle au sursaut patriotique. Il faut agir maintenant, localement d’abord et pour ensuite grandir. Les circonstances de l’histoire nous l’imposent. Soyons au rendez vous.

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 11:16

A en croire les discours ambiants, Il y aurait une urgence démographique liée à l’allongement de la vie, qui rendrait incontournable de mettre à la casse le système de répartition sur lequel s’appuie le régime de retraites actuel.

En réalité, c’est essentiellement l’aggravation permanente des déficits publics et la stagnation salariale qui sont la cause profonde des déséquilibres chroniques des régimes de retraite. Une opportunité pour le gouvernement de réaliser le vieux rêve de François Fillon : abattre le système par répartition pour privatiser les retraites au profit de la capitalisation. Tout cela, évidemment, sur le dos des salariés. Explications.

Si à partir d’aujourd’hui l’économie française connaissait une croissance de 1,7 % par an – on peut rêver - la richesse nationale doublerait au bout de 40 ans. En 2009, le PIB de la France a été de 1607 milliards. La richesse nationale augmenterait donc d’environ 1600 milliards à l’horizon 2050.

Parallèlement, les chiffres de la démographie indiquent que la population des retraités va passer de 13 millions en 2007 à 21 millions en 2050. Soit une augmentation de 63%.

Dans ces conditions, il y aurait largement de quoi financer les retraites de demain sans mettre à bas le système par répartition qui a fait ses épreuves.

Cette réalité des chiffres vous est cachée ou embrouillée dans un galimatia gouvernemental technocratique obscur qui vise à installer dans les esprits le slogan simpliste, mais pratique :

Demain, plus de retraités = il faudra travailler plus longtemps

Nicolas Sarkozy et ses amis des affaires font exactement ce qu’il faut pour amener les français à ce seul choix :

Premièrement, en France, de plus en plus, on peut créer de la richesse sans créer d’emplois. C’est un choix politique du gouvernement, démontré par le zèle avec lequel l’argent publique a été mis à disposition des banques en 2008, alors que dans le même temps on laisse fermer un à un les sites industriels partout en France.

Deuxièmement, la « politique » d’endettement massif et de ruine de la France de Nicolas Sarkozy est totalement à contrepoint de ce qu’il faudrait faire pour pérenniser le système par répartition.

Troisièmement, on nous présente comme un postulat indiscutable que le budget des pensions des retraités devrait être exclusivement équilibré par les cotisations des salariés et de leurs employeurs. Alors même que le gouvernement fait tout pour banaliser la valeur travail et la réduire à sa dimension de ressource. Comme une matière première dont le cours d’achat fluctue en fonction de l’offre et de la demande.

Dans de telles conditions, Nicolas Sarkozy et ses amis ont bon rôle de se présenter comme les héros qui versent de l’eau sur la maison en feu, alors qu’ils l’ont eux même enflammée.

 

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 10:58

En parallèle d’une situation économique et financière catastrophique qui propulse le chômage vers des niveaux records et entraîne chez certains désespérance et paupérisation, existe le réchauffement climatique qui s’attaque à la biosphère dans son ensemble et aggrave en violence et en destructions les cataclysmes naturels.


Face à une telle ampleur, l’urgence des situations impose d’agir en parallèle sur l’ensemble des fronts et non de façon sclérosée et partielle. Pour cela, il faut donner une dimension stratégique à l’action politique. Le saupoudrage de mesurettes ou d’effets d’annonce au gré des sondages d’opinion n’est que pure tactique politicienne, égoïste, étriquée, sans envergure ni vision d’avenir.


Depuis des années, tant au niveau national que régional, la démagogie idéologique pilote des choix politiques manichéens ou erratiques qui s’enchainent sans cohérence et visent soit à opposer les groupes d’intérêts deux à deux soit à en séduire d’autres. Aucune de ces politiques ne répondra jamais aux attentes d’avenir de la population, ni elle ne jettera les fondations d’un modèle durable pour traverser le XXIe siècle.


La mondialisation du XXe siècle nous a appris une nouvelle géographie de la planète. Elle nous a aussi appris qu’économie, politique, écologie et social sont désormais perméables entre eux. Le chaos économique a pour cause un certain capitalisme financier qui s’est déchargé sur la société de toute responsabilité sociale et aussi une économie sauvage et triomphante faisant cavalier seul face à un pouvoir politique moribond et affaibli.


Ne pas le comprendre ou le nier dans l’action condamne les responsables politiques à la trahison de confiance en regard des mandats que le peuple souverain leur a confiés.


L’espérance d’avenir viendra des leçons tirées de l’expérience et du renouveau économique, cette fois tournés vers la préservation de l’environnement comme choix stratégique, à la fois porteur d’un ancrage politique et d’une visée sociale durable.


C’est ce que propose le Mouvement Démocrate. Bâtir l’avenir sur les vestiges d’aujourd’hui, mais sans reproduire les erreurs du passé. Les mouvements politiques « typés », tels les partis de « droite », de « gauche » ou « écologistes » marchent sur une seule jambe ou sont aveuglés par leurs propres discours.


Le Mouvement Démocrate ne se définit pas par contraste stérile avec les oppositions. Il cristallise les héritages de l’ancienne UDF et de CAP21 et enrichit ce socle pour promouvoir un projet de société progressiste qui ne confine pas au passé. L’occasion des élections régionales des 14 et 21 mars 2009 prochains permettra, je l’espére, d’aborder avec vous les sujets de fond qui intéressent véritablement notre avenir.


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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 17:16

Un auditeur libre a eu la possibilité d’assister à l'ensemble des débats à l'Assemblée Nationale sur la loi sur le « Grand Paris ». Ci après, des extraits choisis.

 

Concernant le projet de loi sur le "Grand Paris", inutile de vous dire que ce débat ne m'a absolument pas rassuré sur le devenir de notre territoire ! En effet, nous avons assisté à la naissance d’une utopie défendue par le gouvernement et Mr Christian Blanc, celle de Paris « Ville Monde ». L’idée de base étant de concentrer la majeure partie des pouvoirs économiques, scientifiques et universitaires sur un grand pôle en Ile de France, pour les décennies à venir.

 

Si l’on peut se demander dans quelle mesure cette vision n’est pas déjà totalement obsolète à l’heure de l’explosion des nouvelles technologies de l’information et de la communication, on peut aussi être très perplexe quant au devenir de la politique d’aménagement du territoire sur les autres régions Françaises aux vues de l’état catastrophique de nos finances publiques.

 

Mais au delà de cette réflexion générale, nombre d’éléments contenus dans cette loi sont de nature à soulever les pires craintes quant à l’avenir de notre territoire. A propos de la réalisation du métro dit « Grand Huit » : Il est censé relier les différents pôles économiques et scientifiques de la région et constitue la colonne vertébrale du projet gouvernemental. C’est pourtant un chef d’oeuvre d’approximations et de réflexions non abouties.

 

Le budget d’investissement (21 milliards d’€ à priori) n’est pas financé à ce jour et ne ferait pas parti des 35 milliards de l’emprunt national à venir d’après Mr Christian Blanc.


Une fois réalisé, ce «Grand Huit» basculerait dans le giron du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France) sans pour autant que l’on sache si le budget de fonctionnement de cette nouvelle infrastructure de transport pourra être équilibré ou pas. S’il ne l’était pas, charge à la Région Ile-De-France de se débrouiller soit en augmentant le prix du transport, soit en augmentant la fiscalité.


Consommant l’absurde et l’arbitraire Elyséen jusqu’au bout, la commission parlementaire dirigée par Mr Gilles Carrez (député UMP) pour étudier le financement global du « Grand Paris » bat elle-même en brèche le montage du dossier gouvernemental tel qu'il est présenté !


Les franciliens ont donc du souci à se faire concernant la fiscalité qui leur sera imposée dans les années à venir !


Vers une gouvernance sans partage : Autre élément alarmant, la concentration des pouvoirs en matière d’urbanisme. En effet il ressort de plusieurs articles de cette loi que les collectivités territoriales sont complètement dessaisies de leurs prérogatives en matière d’urbanisme notamment dans le cadre de la, désormais célèbre, OIN (Opération d’Intérêt National) qui elle-même n’est pas complètement arrêté dans le texte de loi !


Il s’agit donc pour l’Etat et son docile executant Mr Christian Blanc - futur PDG de la Société du Grand Paris - de pouvoir faire ce qu’ils veulent sur ce territoire par le biais de régimes d’exception et de procédures accélérées vis-à-vis du code de l’urbanisme, en dessaisissant les communes et communautés d’agglomérations de tout pouvoir en ce domaine.


Cela a été confirmé, le PDG sera nommé par décret, donc sans responsabilité devant son conseil d’administration et donc devant les élus locaux ! D'ailleurs, pour que ces derniers ne puissent pas bloquer les prérogatives gouvernementales, leur représentation au sein du conseil d’administration est calculée de manière à ce qu’elle soit largement minoritaire ! Il n’y a donc plus aucun partage de gouvernance entre l’Etat « Souverain », la Région et les collectivités locales.


Au final, avec le « Grand Paris », nous sommes face au projet d’un Etat « autiste » qui s’arroge tous les droits et pouvoirs, refuse de partager la gouvernance avec les élus locaux et ne veut pas non plus entendre parler de consultation des habitants sur le devenir du territoire ou ils habitent !


Les détracteurs de tout poil reprochent toujours au Mouvement Démocrate de ne pas faire de propositions. En voila deux, toujours les mêmes depuis mai 2007 : mettre fin au népotisme et à la République des copains de Mr Nicolas Sarkozy. Remettre l’Homme au centre des débats. La campagne des élections régionales doit être l’occasion d’instaurer cet échange avec la population et de sanctionner sans appel cet Etat hégémonique et anti-républicain qui veut tout confisquer !

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 09:38

Le feuilleton du « projet » du Grand Paris continue de s’étirer dans les colonnes des journaux avec les mêmes protagonistes et parfois quelques stars de passages. En vedette, toujours Christian Blanc et Nicolas Sarkozy, mais aussi François Fillon, Valérie Pécresse, Gilles Carrez, Jean-Paul Huchon ou Jean-François Copé qui s’invitent sur le plateau.


Cette semaine, Christian s’est brouillé avec François car il a corrigé le « projet » qu’il avait envoyé à Nicolas. François reproche à Christian de ne pas tenir compte de l’avis de Gilles, son nouveau copain. Furieux, Christian a dit qu’il ne quittera pas le gouvernement et Valérie, qui n’aime pas Christian, a dit que c’est François qui avait raison. Il faut dire que Valérie n’aime pas non plus Jean-Paul dont elle voudrait reprendre « l’appart’ trop bien » en Ile De France. Comme elle compte sur François pour l’aider à emménager, elle le soutient.


Enfin, Jean-François n’est pas content car Nicolas ne s’intéresse plus à lui. Il voudrait être le chef de la bande de copains et fait des propositions pour revenir dans le groupe. Il dit : « Il est temps pour nous de proposer des choses. Pas des choses sympas. Mais bien des choses qui changent la vie des Français ». C’est donc dit, depuis mai 2007 on a vécu les « choses sympas » : Chômage galopant, paupérisation des Français, endettement mortifère du pays, principes Républicains foulés aux pieds, retour de l’hyper-centralisme pompidolien  … Cela laisse rêveur pour la suite. Le pauvre Jean-François ne se fera pas de nouveaux amis sur Facebook !


Réagissons, on mérite mieux que ça. C'est notre avenir qui est en jeu !

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 08:32

Vous vous demandiez pourquoi le Président de la République faisait autant de mousse autour du « projet » du Grand Paris, alors même qu’il n’y a pas un Euro de budget alloué à ce projet ? La réponse a été dévoilée la semaine dernière.


Le dévoué Christian Blanc, secrétaire d’état à la Région-capitale, travaillait en réalité à la création de la « société du Grand Paris », une structure sans budget contrôlée par l’Etat,  dont le principal objectif est de progressivement vider les collectivités territoriales, le Conseil Régional d’Ile De France en tête, de leur pouvoir discrétionnaire en matière d’urbanisme et d’aménagement.


Avec cette nouvelle structure, « la firme » de l’Elysée créé ainsi une filiale francilienne qui sera en charge d’un nouveau réseau de transports « d’intérêt national » et mettra sous tutelle toute l’Ile De France en matière d’urbanisme, en faisant obligation de mettre tout projet en conformité avec les règles édictées par cette « société du Grand Paris ».


Face à cette nouvelle tentative de putsch de l’Elysée pour concentrer les pouvoirs et étendre sa domination, la montée de boucliers des élus locaux MoDem, PS mais aussi UMP et assimilés (Nouveau Centre ...) ne s’est pas fait attendre. En réponse, le fidèle François Fillon a fait entendre la voix de son maître : « je ne conçois pas … qu’un aménagement local puisse se faire sans les élus locaux ou contre leur avis ». Aussitôt amoindrit dans sa portée par le dévoué secrétaire d’état qui a lui-même annoncé que des modifications mineures seraient apportées et qu’un geste sera fait.


Voila l’avenir que nous concocte l’attelage Sarkozy – Blanc en matière d’aménagement et d’urbanisme : un retour au galop de l’hyper centralisation monarchique, alourdi de décisions bureaucratiques d’un autre âge.

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 16:09


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Le plus grand flou règne sur le Grand Paris et les projets que doit dévoiler Nicolas Sarkozy le 29 avril, qu'il s'agisse des grandes transformations urbaines, des transports ou des institutions.

Le Grand Paris, une ambition, dotée d'un secrétaire d'Etat étonnamment silencieux, Christian Blanc, mais surtout un enchevêtrement de projets, autant d'idées que d'intervenants et beaucoup d’arrière-pensées politiques. Résultat, le Francilien qui devrait en théorie être le premier concerné, a bien du mal à s'y retrouver.

Il y a les projets des architectes (dix équipes), ceux des grands élus de la région parisienne, Delanoë et Huchon, l'Etat avec le sien, et une commission, présidée par Edouard Balladur, avec sa proposition.

Et chacun d'attendre, comme sur tous les sujets  l'arbitrage du chef de l'Etat. Selon Christian Blanc, le chef de l’Etat devrait lancer officiellement le projet de Grand Paris, lors de l'inauguration à la Cité de l'architecture au palais de Chaillot, une exposition présentant les maquettes des dix équipes d'architectes. Nicolas Sarkozy devrait dévoiler un projet de développement économique ambitieux pour la région-capitale et un projet de transport urbain "structurant" : un métro automatique "essentiellement souterrain" de 140 km autour de Paris.





"Ce métro du XXIème siècle aura deux objectifs majeurs : répondre aux besoins les plus urgents de la région-capitale, en fluidifiant le transport de banlieue à banlieue, et permettre de circuler sur la totalité du territoire en reliant les pôles économiques (Saclay, Orly, Roissy, La Défense, Champs-sur-Marne...), les aéroports et les gares TGV", a expliqué le secrétaire d’Etat.

Seul petit hic, mais de taille : l’Etat n’a pas un sou vaillant, et le projet de Blanc coûtera au bas mot entre 20 et 30 milliards d’euros…

Pourtant aucune réunion interministérielle ne s'est tenue sur le sujet et plusieurs ministres concernés ont fait part de leurs inquiétudes, en soulignant l'urgence absolue de résoudre les problèmes quotidiens des Franciliens sur la ligne 13 ou dans les RER, avant de penser à relier de futurs pôles.

Pendant la primaire UMP pour les élections régionales de 2010, Valérie Pécresse et Roger Karoutchi s'étaient accordés pour "un plan d'urgence en deux ans de deux milliards d'euros". Le président PS du conseil régional Jean-Paul Huchon a fustigé le projet "pharaonique" de Christian Blanc : "les Franciliens qui prennent tous les jours la ligne 13, qui s'engorgent dans le RER A, n'ont le temps d'attendre ni dix ans (...), ni 50 ans".

Jean-Paul Huchon a annoncé le lancement sans l'Etat de son propre plan transports (18 milliards d'euros dont 6 à 10 pour le projet Arc express et 950 millions pour désengorger la ligne 13).

 



Les équipes Blanc et Huchon se sont vues le 15 avril. Une carte du métro "Blanc" a été ressortie, mais l'entretien a beaucoup porté sur le projet de schéma directeur de la région (Sdrif) voté le 25 septembre, toujours bloqué par le gouvernement.

Même incertitude pour les propositions des architectes. S'en dégage "une vision de la métropole comme elle est", selon Paul Chemetov, chargé de superviser la consultation: "nous ne sommes plus à l'époque de Delouvrier (ex-préfet de la région parisienne) ou de Napoléon III.

Quant aux institutions, même flou. Nicolas Sarkozy a demandé "plus de temps" pour réfléchir au Grand Paris proposé par Edouard Balladur (Paris et les trois départements limitrophes).

Bref, nous saurons le 29 avril 2009 si les indispensables moyens financiers seront à la hauteur de l’ambition affichée par le Président de la République il y a de cela 10 mois… 

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