Contrairement à ses principaux adversaires, le candidat du Modem n'a pas interrompu sa campagne électorale après la tuerie de Toulouse.
Un choix critiquable pour certains, hautement avisé selon le quotidien espagnol El País. En prenant ce risque, François Bayrou a mis son discours à profit pour tirer les leçons de l'événement et pointer le climat tendu dans lequel se sont inscrits les meurtres. Un climat délétère, dont les autorités sont responsables.
Le rôle des pouvoirs publics, expliquait François Bayrou lors de son meeting de Grenoble, le 19 mars, est de "faire attention à ce que la société entend quand on parle, à ce que la société interprète quand on s'exprime" afin de prévenir les dérives des plus fragiles et les drames [comme celui de Toulouse].
En temps de crise plus que jamais, renchérit El País, les hommes politiques se doivent de modérer les passions, de ne pas alimenter les conflits et de permettre la tenue d'un débat sain et respectueux.
Source : Courrier International, 26 mars 2012