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" J'apporte mon soutien à l'UCV qui incarne à Viroflay l'esprit du centrisme capable de concilier le désirable avec le possible. Un espoir pour celles et ceux qui - attachés aux valeurs républicaines - sont lassés du mouvement qui porte le pendule tantôt à droite, tantôt à gauche, sans résultats. L'UCV n'est pas une ligne neutre, son action est guidée par ce qui marche. C'est ce dont notre époque à besoin "
 
François POMPIDOU
Vice Président

Fédération Alliance Centriste
de Paris
 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 16:36

« C’est totalement utopique ! » ou bien encore « Budgétairement, c’est totalement irréalisable ». Telles sont les remarques que s’attirent depuis toujours ceux qui tentent de promouvoir l’idée d’une politique du pragmatisme et de l’efficience qui dépasserait l’archéo-clivage de la droite et de la gauche.

 

 En 1516, Thomas More décrit « Utopia », une île imaginaire où un gouvernement sage gouverne un peuple heureux. Avec le temps, le mot Utopie étant critiqué, il fut remplacé par « idéal » et décliné sous différentes formes : «républicain », « national », « Européen » etc.

 

 Le XIX° siècle fut l’âge des utopies sociales : Saint Simon, Fourier, Owen et d’autres décrivirent ce que serait, selon eux, une communauté idéale. Mais c’est Karl Marx qui ira le plus loin dans cette construction utopique avec sa « société sans classes ». Elle ne résistera pas à l’épreuve du passage à la réalité : l’échec immédiat du phalanstère, l’échec différé du système socialiste, avec son totalitarisme effectif, qui permirent finalement à un néolibéralisme sans frein, tout aussi despotique, de s’imposer.

 

 Depuis, les utopies socio-politiques ont fait place aux utopies techno-scientifiques et enfin : au « bougisme politique » comme mesure objective de l’adhésion aux utopies modernes.

 

 Dès lors, à droite comme à gauche, ce qui est valorisé, c’est le changement. La plupart du temps sans horizon de sens. Une marche en avant dans une course effrénée, dans le vide des valeurs et l’absence des fins.

 

Il faut dire que le chant de sirène de la « mondialisation heureuse » ne rencontre pas beaucoup de résistance dans la classe politique. En 2008, le chaos planétaire dans lequel la finance mondiale à failli nous précipiter n’y aura pas suffit. Néo-libéraux et néo-socialistes continuent de communier autour de thèmes communs liés à l’ampleur de la « correction » ou de la « régulation » des processus mondialisateurs, sans jamais clairement pouvoir préciser jusqu’où il convient d’aller dans ces limites.

 

L’individu est quant à lui transfiguré. Il est dépeint ultra-mobile, hyper-malléable, sans mémoire ni inscription historique, réduit à sa faculté d’adaptation et son aptitude à la sur-consommation. Capable de se conformer à toutes les normes, de s’adapter à tous les contextes, de varier avec toutes les variations conjoncturelles.

 

C’est classique. Dans toute conception académique de la « réforme » ou de la « modernisation », l’idéologie « mouvementiste » opère une fatalisation de l’histoire. Elle transforme le devenir en destin, à travers son discours unique et répétitif sur les « contraintes inévitables », les «évolutions irréversibles » et que résume la formule favorite du nouveau terrorisme intellectuel : « Il n’y a pas d’alternative ».

 

Cette métamorphose idéologique n’est probablement pas la dernière, mais elle sera certainement encore l’instrument de la prochaine mystification des élections présidentielles de 2012, chez Sarkozy sur le thème de la fatalité de la « crise » et à gauche sur les sacrifices à consentir pour panser les plaies de la France. Qu’on se le dise.

 

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